Les Solèls de Trovic
Une odyssée cousue main
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Les Solèls de Trovic

une odyssée cousue main
Mosaïque de Solèls - Les Solèls de Jacques Trovic, une odyssée cousue main
Mosaïque de Solèls - Les Solèls de Jacques Trovic, une odyssée cousue main

Le Pitch

Ce documentaire raconte l’histoire d’un artiste Jacques Trovic, né en 1948 dans une ville du Nord : Anzin, cité de la fin des mines et de la sidérurgie moribonde.

Dès l’adolescence, sur la table de la cuisine obscure de sa maison de courée,  Jacques Trovic fait jaillir, malgré ses handicaps et son milieu rude et modeste, une oeuvre lumineuse et colorée.

Ses mosaïques, ses tapisseries (composées de patchworks et de broderies) montrent un univers joyeux que Trovic a voulu magnifier avant qu'il ne disparaisse. Son handicap, son épilepsie ont il été la circonstance fondatrice de son oeuvre mais aussi ce qui brisa douloureusement son aspiration à rejoindre la communauté humaine ordinaire ? Cette tension sera, avec l'indéfectible attachement de cet homme à l’histoire, la culture de son Nord natal, au coeur de la problématique de ce documentaire.

17 mai 2018. Atelier d'art du Centre: la Pommeraie (B). Jacques Trovic répond aux questions de Francine Auger-Rey
17 mai 2018. Atelier d'art du Centre: la Pommeraie (B). Jacques Trovic répond aux questions de Francine Auger-Rey

Le projet

J'avais décidé de documenter quelques artistes de la région Nord, et Jacques Trovic m'avait été indiqué comme incontournable.

Le projet était alors de faire une émission de radio et un vidéo-diaporama. J'ai enregistré ses dits et réponses au cours de 2 visites que je lui fis dans l'atelier d'Art du Centre: la Pommeraie (B). Nous devions nous retrouver en Novembre . Mais Jacques est mort brutalement à l'âge de 70 ans le 27 octobre 2018.

J'avais eu le temps d'être frappée par son attachement à ce que la reconnaissance de son oeuvre puisse se poursuivre. Il m'a aussi émue par la conscience indéniable qu'il avait de la valeur de son oeuvre et la manière très étouffée avec laquelle il tentait de l'exprimer, sa dépendance étant très grande.

Sa mort et la ferveur de tous ceux qui le connaissaient rendaient urgente et possible la réalisation d'un essai documentaire pour traduire de manière sensible ce que je découvrais : la tension d'une existence oscillant entre marginalité et élan vers la communauté humaine, entre l'espace confiné d'une cuisine de maison de courée où il réalisa la plus grande majorité de son oeuvre, et l'espace lumineux du monde, tel qu'il apparaissait à l'artiste.

C'est donc à partir des témoignages de ceux qui l'ont vu vivre que je compris que cet artiste avait transcendé tous les « empêchements » de sa condition par la construction minutieuse, heure après heure, d'une oeuvre majeure. Il devenait necessaire de l'affranchir d'une image réductrice d'artiste naïf voué au folklore et à l'image rassurante et éculée d'un Nord infantilisé.

On l'aura compris, ce projet doit contribuer à la réappropriation d'une oeuvre par un territoire qui, bien qu'ayant organisé de manière régulière les expositions des oeuvres de Jacques Trovic, lui ayant sa vie durant rendu hommage, n'est pas encore passé aux actes officiels de cette reconnaissance (lieu dédié, achats significatifs d'oeuvres par les institutions, réalisation d'un catalogue raisonné, recherches et études sur son oeuvre, préservation de ses archives).
Le documentaire pourrait contribuer à ces objectifs.

lire aussi à propos du projet : Genèse d'un documentaire

1983 : Jacques Trovic étale ses oeuvres au pied du coron d'Anzin. Photo © Jean-Pierre Kocherhans
1983 : Jacques Trovic étale ses oeuvres au pied du coron d'Anzin. Photo © Jean-Pierre Kocherhans

Etat des lieux

Les recherches, la rencontre des témoins , le collectage des archives ont commencé le mois suivant le décès de Jacques Trovic survenu le 27 octobre 2018.

Depuis les premiers questionnements, les premières recherches, en passant par les premières rencontres et entretiens, c'est à une grande traversée dans les couleurs et matières , les thèmes et la vie du peuple du Nord que l'oeuvre de Jacques Trovic nous a conduit. C'est à ce voyage que voulons vous convier.

C'est en Octobre 2020 qu'une grande partie des tournages ont eu lieu. D'autres ont suivi vers la fin de l'année 2021. Les premiers moments du montage ont commencé. Ils se poursuivront en 2022. tout comme la post production. 
Avec l'équipe du film, votre soutien et celui des partenaires du projet, le temps du partage public de cette belle histoire arrive sur les écrans début 2023...

Dates clefs

Une rencontre décisive

Je rencontre l’artiste Jacques Trovic à l'atelier d'art du Centre: la Pommeraie en Belgique. Le projet était alors de produire un vidéo-diaporama et une émission de radio. Je devais le revoir 2 fois encore. Rendez-vous est pris pour le mois de Novembre 2018.

Jacques Trovic décède à Ath en Belgique.

Je décide de poursuivre le projet, de l’orienter vers une production documentaire sur la vie et l’œuvre de cet artiste. Je commence les recherches, rencontres et entretiens.

Les recherches

220 personnes ayant connu ou travaillé avec Jacques Trovic sont contactées, 50 pré-entretiens de visu effectués.

Premiers soutiens

le C.A. de l’Association Trans-Arts vote le soutien au projet. Pictanovo par le Fonds Emergence, accorde une aide de 5360€

L'équipe définitive.

L’équipe de tournage se constitue : Emmanuel Dehaene chef opérateur images, Jean Marie Daleux ingénieur du son et Virna Gravina assistante technique.

Repérages

Les derniers repérages ont lieu.

Début du tournage

Tournage des premiers entretiens à Lille et Paris dans la tourmente de la pandémie du Covid.

L'équipe s'étoffe

Jean Pierre Kocherhans : photographe et webmaster, il fait les photos des œuvres  et crée le site internet du documentaire.
Marielle Lemarchand (autrice, traductrice et adaptatrice de séries télévisuelles) supervise l’écriture du récit filmique

Tournage, financement et communication web

2ème période de tournage et opérationnalité du site, lancement du financement participatif  pour cette phase de la réalisation du documentaire.

Voix off, montage, mixage...

Anne Cuvelier et Jean Marc Flahaut enregistrent les voix. Le montage est finalisé en décembre, le mixage son est réalisé par Philippe Fabbri, professionnel bien connu du cinéma et de la télévision. La musique originale est créée par Julien Tortora.

Le film enfin sur les écrans !

Et voilà le résultat de cette longue marche vers « Les Solèls de Trovic », cette odyssée cousue main peut enfin briller sur les écrans...